En partant de quasiment rien, Paul Morlet, un jeune entrepreneur audacieux, s’attaque à un marché auquel personne n’a osé perturber jusqu’alors. Les géants de l’optique accaparent ce marché de mains fermes, mais le coût faramineux des lunettes de vue empêche de nombreuses personnes d’accéder à une correction visuelle. Paul Morlet y trouve une opportunité de créer une entreprise d’optique « low cost » au service d’un public en quête d’un soulagement financier.

Un concept inexistant surprenant ses concurrents

A l’implémentation de son business model « lunettes à 10 euros en 10 minutes » en 2014,  Paul Morlet et son partenaire Xavier Niel étaient probablement les seuls à vraiment croire à la tournure exceptionnelle qu’allait prendre le projet.

Inconnu au bataillon du marché de l’optique, Paul Morlet ne figurait pas être une menace pour ses concurrents. Il avait pourtant déjà eu une expérience réussie dans le domaine de la vente de lunettes publicitaires en lançant précédemment la marque Lulu Frenchie. Cela lui a permis de percer le milieu des lunettes publicitaires avec une clientèle principalement composée de super stars.

Avec l’enseigne « Lunettes pour tous » Paul Morlet management vise cette fois le marché des lunettes de vue. Son objectif est de servir un maximum de personnes. De plus, il ne mise pas sur une large marge comme ses concurrents déjà présents sur le marché depuis de nombreuses années, mais il opte sur un volume de vente plus important pour compenser la petite marge qu’il se fixe.

A la surprise générale, l’enseigne fait fureur et la première enseigne « Lunettes pour tous » sur Paris ne suffit plus à répondre à la demande grandissante du grand public. Une deuxième boutique se crée sur Lyon et aujourd’hui il existe 26 magasins en France. Une destinée hors du commun pour un entrepreneur ne sortant pas de grandes écoles de commerce, mais qui avec un BAC professionnel et de l’audace a su se faire un nom dans le cercle très restreint de l’optique.

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La politique de la vérité des prix

La première entreprise de Paul Morlet  Lulu Frenchie commande directement des montures en provenance d’Asie à 0,60 euro la paire à l’instar de tous les opticiens. Les prix des verres correcteurs lui sont révélés par la suite par un cadre d’une des grandes enseignes d’optique de l’époque. A 1,50 euro l’unité de verre correcteur vendu à 150 euros en France, le calcul sur la marge perçue par les grandes marques d’optique est rapide et flagrant : de quoi se faire un chiffre d'affaires élevé sans forcer sur la vente.

Le choix judicieux paul morlet consiste à réduire le prix des lunettes de vue en réduisant la marge effectuée, tout en maintenant une qualité identique à celles fournies par les grandes marques d’optique. Il se procure chez les mêmes fournisseurs que ses concurrents et s’assure ainsi d’obtenir des produits aux normes européennes.

Au final, une paire de lunettes basique peut revenir à 10 euros ce qui économise des centaines d’euros au client en plus de bénéficier du remboursement par la sécurité sociale et les mutuelles de santé.  

Une concurrence réelle mais plusieurs cartes sous ses manches

L’idée paul morlet ne repose pas seulement sur des prix revus à la baisse mais également sur la rapidité de livraison des lunettes qui est de 10 minutes.

Avec une grande capacité de stockage des verres correcteurs de l’ordre de 25000 unités dans ses établissements, l’enseigne assure d’avoir à disposition les verres correspondants au degré de correction visuelle des clients.

De plus, une personne possédant une ordonnance ophtalmologique datant de moins de 5 ans peut venir en boutique sans rendez-vous. Les corrections de la vision sont vérifiées par un optométriste. La personne peut choisir en boutique la monture qui lui plait et recevoir dans les minutes qui suivent sa nouvelle paire de lunettes grâce à un atelier de taillage de verres en arrière-boutique.

Cette révolution en termes de service réduit le délai de livraison d’une dizaine de jours à une dizaine de minutes. Un coup de massue pour les opticiens classiques qui doivent faire appel à des sous-traitants pour le traitement des verres. Mais c’est une aubaine pour l’entreprise qui délivre actuellement 1000 lunettes par jour sur toutes ses boutiques contre 2.7 paires en magasin d’optique classique.

Et l’aventure continue

Contrairement aux avis pessimistes et défavorables émis par les mauvaises langues à ses débuts, l’enseigne « Lunettes pour tous » continue son chemin à pas de géant. Comptant prochainement étendre le nombre de magasins à 50 avec 500 employés en CDI, Paul Morlet management impressionne encore et toujours.

La démarche Paul Morlet fonctionne car elle s’adresse à la majorité de la population incapable de payer les lunettes « hauts de gamme » des géants de l’optique. Pour une solution oculaire identique, les clients optent pour le choix le plus avantageux financièrement.

Ses concurrents crient à l’arnaque, mais le succès grandissant du jeune entrepreneur lui donne raison quant aux dessous exagérément profiteurs du marché de l’optique classique. La demande augmente et pour satisfaire cette clientèle, des boutiques mobiles se déplacent dans les villes ne disposant pas de boutique pour servir de la même manière les clients. Une aventure que Paul Morlet voit se poursuivre à l’international.